Mildiou
Mildiou : l'horreur !
Le mildiou (late blight en anglais) est dû à un champignon microscopique, « phytophthora infestans ». Cette maladie peut causer de grands dégâts. C’est l’ennemi n° 1 des tomates cultivées au jardin. Le mildiou se manifeste quand le temps est humide et les températures douces. Ces conditions sont favorables au développement du champignon, dont les spores peuvent être produites en moins de 10 jours. Les spores sont transportées par le vent sur de grandes distances. Elles se déposent sur la plante et germent à l’humidité. Dans certaines conditions, le développement de la maladie peut être très rapide et détruire la plantation en quelques jours seulement : les plants apparaissent alors comme « grillés ». Les symptômes sont caractéristiques et commencent généralement pas les feuilles, puis les tiges et les fruits.
Plusieurs champignons /
parasites pour plusieurs espèces de plantes sont à l'origine du
"mildiou"
Symptômes : des taches jaunes / brunes
d'aspect huileux sur le dessus des feuilles et la marque blanchâtre
ou grise correspondante sur le dessous de la feuilles, visible par
temps humide.
Les feuilles se recroquevillent et dessèchent.
Taches brunes sur les tiges.
Les plantes rabougrissent et meurent.
les légumes atteints présentent bosses et tâches
brunes.
Périodes
: une forte humidité ambiante, pluies successives sans séchage, et
selon les espèces de mildiou, fraicheur (petits pois) ou chaleur
(pomme de terre, tomate)
Risques de développement :
Plantes serrées, absence de
rotation des cultures, trop d'humidité.
Peronospora parasitica -
mildiou des brassicacées : choux, navet, radis cresson, roquette
...
Phytophthora infestans : mildiou des solénacées :
pommes de terre, tomates, aubergines, piments et poivrons
...
Peronospora destructor : oignons, ail
Phytophthora
cactorum : fraisiers
...etc.
SOINS
Prévenir : espacer les plants : on plante un peu
moins, mais on ne perd pas tout. L'air circule et permet à la plante
de sécher.
Pratiquer la rotation des cultures qui interrompt la
reproduction des insectes parasites et maladies fongiques.
Si vos
risques sont importants : utiliser des semences résistantes.
Eviter toute humidité persistante sur les feuilles, planter
tomates et pommes de terre au soleil et arroser au pied. Au besoin et
si vous le pouvez protégez de la pluie avec des plastiques tendus
sur des tuteurs, là çà marche. (gare au vent)
Avant de planter : enterrer des orties au fond du trou, à environ 20 cm.
Guérir : Surveillez et aux premières (et faibles atteintes) enlever tout de suite les feuilles atteintes et tenter de traiter au purin d'ortie,
sinon : détruire les plants infestés, les brûler : mieux vaut sacrifier une partie que perdre tout !
La maladie se propageant rapidement, il faut intervenir très
vite.
Impérativement : ne pas replanter la même espèce au même
endroit avant 5 ans.
Traitement préventif : Le purin d'ortie, dilué et la décocion d'ail font leurs preuves.
Traitement
curatif : le sulfate de cuivre – bouillie bordelaise.
Les produits à base
de cuivre sont controversés en raison des risques pour les
micro-organismes du sol et des vers de terre, ...
En agriculture
biologique paysanne, l'usage du cuivre est limité à
6kg/an/hectare.
En
jardinage familial, le recours à la bouillie bordelaise, régulier
et insistant, pourrait bien localement présenter les mêmes risques,
mais c'est le seul moyen existant actuellement pour traiter les
plantes pas encore atteintes d'un potager, qu'il soit communautaire
ou privé.
La solidarité s'impose absolument lors d'attaques de maladies : personne ne sortirait indemne d'une infection, même si elle débute à l'autre bout du jardin : chacun doit aider tout le monde et traiter les parcelles voisines en même temps que la sienne. Et si vous faites une des préparations ci-dessous, songez à en faire pour tout le monde parce qu'alors tout le monde songera aussi à en faire pour vous.
Préparations et recettes
Purin d'ortie
Dans
un (grand) seau en plastique (pas de métal) hacher grossièrement 1
kg d'orties non montées en graines, dans 10 litres d'eau.
Laisser
macérer ; selon la température extérieure il vous faudra :
- 2 à 3 jours pour obtenir un insecticide
et fongicide
naturel
- 10 à 15 jours pour servir d'engrais .
Plus il
fait chaud et plus la fermentation est rapide, les durées indiquées
ici sont estimées à 18/19° C. L'odeur dégagée est forte et assez
désagréable, couvrez.
Quand il est prêt et pour pouvoir le
conserver : filtrer.
Le purin d'ortie ne doit pas être
employé pur : les dilutions conseillées sont les suivantes :
-
pour vaporiser sur les feuilles contre les pucerons ou le mildiou :
0.5 à 1 litre de purin pour 10 litres d'eau
- Pour servir
d'engrais et aider les plantes à résister aux maladies (mildiou) :
2 litres pour 10 litres d'eau en arrosage au pied tous les 15
jours.
Astuce
: pour pouvoir le filtrer facilement, mettez les feuilles dans un sac
en toile de jute, en gaze ou en mousseline. Il vous suffira de
soulever le sac et de le laisser s'égoutter au dessus du seau. Jeter
ensuite les feuilles dans votre compost : le purin est un excellent
activateur.
C'est magique, utile, facile à faire et
complètement écologique ! Bien filtré, mis en bouteille fermées
et conservé dans un endroit frais, il vous servira plusieurs
semaines. Raison de plus pour réserver un coin sauvage au jardin, ou
aller se promener.
Attention : il faut savoir y mettre les gants !
Purin d'ail
Usage : essentiellement fongicide contre le mildiou,
l'oïdium et la rouille, mais il débarrasse aussi des pucerons
Hachez 2 à 3 gousses d'ail, jeter le hachis dans 1 litre d'eau
bouillante. Couvrez et laissez infuser 12 h. Filtrez et vaporisez
recommencez 3 fois à 3 jours d'intervalle.
La
préparation ne se conserve pas.
Sources :
http://tomodori.com/3culture/cultplantacadres2.htm
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