La Follie après le Bout du Val

La Follie après le Bout du Val

La Consoude

La CONSOUDE cette plante méconnue
 Consoude officinale
Consoude officinale
 
Fleurs de consoude

Fleurs de consoude


La consoude (symphytum officinale)

 

 Description :


Nom latin : Symphytum officinalis L.
Famille : Borraginacées

Autres noms : langue de vache, oreilles d'ânes, herbe à la coupure, herbe à la couture, herbe aux charpentiers, consyre, crâsse rècène, pecton.
Nom Anglais : comfrey, knitback, knitbone
Nom Néerlandais : Smeerwortel
Nom Allemand : Gemeiner Beinwell

 

La Consoude est une plante herbacée vivace de la famille des borraginacées (comme la bourrache, la vipérine…). Elle pousse dans les endroits humides des prairies, des bordures de fossés et de haies et peut atteindre un mètre de hauteur.

Ses racines charnues sont, suivant l'âge, brunes à noires à l'extérieur et blanches à l'intérieur. Elles peuvent pénétrer profondément: des profondeurs allant jusqu'à 1.80 m. auraient été observées.

Les feuilles pointues, couvertes de nervures en réseau, sont velues et épaisses, élancées et rudes au toucher, soutenues par un solide pétiole. La base de ses poils est particulièrement riche en calcium, cela explique leur résistance et ce contact rêche et rugueux que l'on connaît.

                             
 Au milieu de la touffe de feuille émergent des tiges florifères garnies de clochettes de couleur variant du blanc au jaune pâle, puis au rose et au violet suivant les variétés. les inflorescences se déroulent suivant un tracé hélicoïdal. Les fleurs sont en forme de clochette plus ou moins évasée. L'organisation de la fleur se fait autour du chiffre 5 : 5 sépales soudés à leur base, 5 pétales (soudés en tube), 5 étamines. Les fleurs blanches sont généralement parfumées car peu visibles par les insectes. Inversement les fleurs de couleur vive sont peu parfumées car très visibles.

Les fruits sont des tétrakènes.

Plante salvatrice type, la consoude, en premier lieu, elle guérit, ensuite, elle nourrit, enfin, elle contribue à l'équilibre de l'écosystème en améliorant le sol et en hébergeant une faune utile.


On compte, paraît-il, 27 variétés de Consoude, parmi lesquelles les plus courantes :
- Symphytum officinale (Grande Consoude)
- Symphytum asperum (Consoude hérissée)
- Symphytum x uplandicum ou peregrinum (Consoude de Russie) résultant de l'hybridation des deux précédentes.
La consoude prolifère aussi très bien dans les jardins et ses feuilles compostées donnent un humus de grande qualité.

 

Histoire :


Le nom de consoude comme son nom l'indique "consolider" les os brisés et "souder".

La consoude est une vieille routière de la médecine traditonnelle. En effet, Pediano Dioscoride, un médecin grec du 1er siècle et auteur du traité De Materia Medica Libri Quinque, la conseillait pour traiter les hémorroïdes, les crachements de sang des poumons et de l'estomac. Par ailleurs, le nom de cette plante dans plusieurs langues (symphytum en latin, consoude en français, knitback en anglais, consuelda, consolida maggiore) fait référence à une de ses indications traditionnelles, soit l'accélération de la guérison des plaies et des fractures, car l'allantoïne, un de ses ingrédient actifs, stimule la formation de nouvelles cellules. Isolée au début du XXe siècle, cette substance est employée en dermatologie comme cicatrisant.
La consoude officinale (Symphytum officinale) a été utilisée comme plante fourragère, notamment au XIX
e siècle en Grande-Bretagne: sa haute teneur en protéines et sa faible teneur en cellulose en faisait un aliment de choix pour les porcs et les volailles. Il semble même qu'un zoo anglais en ait cultivé quelques hectares afin de nourrir des éléphants, des hippopotames et des girafes!

 

 

La Consoude : plante de l'humain

 

Effets secondaires

Une consommation excessive et à long terme sous forme de suppléments, d'infusion ou de décoction peut provoquer des troubles hépatiques graves.

Contre-indications

·  Femmes enceintes et qui allaitent.

·  Maladies hépatiques.

Il ne faut en aucun cas consommer la racine. Les racines ont des propriétés médicinales essentiellement cutanées.

 

La consoude plante alimentaire

 

La richesse de ses feuilles en vitamine B12, fait rare pour végétal, puisqu'on croyait encore récemment ne pouvoir la trouver que chez les animaux, en fait un anti-anémique sans pareil et convient tout à fait dans le cadre d'une alimentation végétarienne.

Ce sont donc les jeunes feuilles qu'on utilisera finement hachées dans les salades. La ciboulette des omelettes peut être remplacée par des feuilles finement hachées.

Les feuilles plus matures peuvent être employées cuites (panées, soupes, avec d'autres légumes...).

                     Les beignets de feuilles sont appelées "soles végétales".

                          
 
                                

 

Mais attention, les feuilles contiennent un alcaloïde qui, consommé en trop grandes quantités ou trop souvent, peut être nocif (troubles hépatiques).

Il ne faut en aucun cas consommer la racine.

Enfin, ultime précaution, après récolte, lavez vos feuilles à l'eau vinaigrée et ou salée, avec le même soin que celui apporté au lavage des légumes.

 

Beignets de consude farcis au chèvre frais

 

(entrée pour 4 personnes)

Pâte à crêpes :

50 g de farine
1 oeuf
1 dl de bière
1 pincée de sel
20 g de beurre liquide

Préparer la pâte en ajoutant le beurre liquide à la fin. Laisser reposer au moins 30 min.

1 petite tomme de chèvre fraîche ou fromage frais double crème

10 petites feuilles de livèche
(Ache de montagne)

sel et poivre

Hacher les feuilles de livèche, mélanger au fromage de chèvre et assaisonner.

16 jeunes feuilles de consoude

Les laver et sécher délicatement.

Une des faces de la feuille de consoude est hérissée de petits poils. Tartiner cette face avec la farce. Recouvrir d'une autre feuille qui s'accrochera comme du velcro.

beurre à rôtir

Chauffer dans une poêle à revêtement antiadhésif. Plonger les feuilles de consoude dans la pâte à crêpes et dorer les 2 faces.

Accompagner par exemple d'un coulis de tomates ou de poivrons.

Servir très chaud. Cette préparation ne supporte pas d'attendre.

 

Accompagner par exemple d'un coulis de tomates ou de poivrons.

Servir très chaud. Cette préparation ne supporte pas d'attendre.

Recette inspirée de : Baumann J., Ruffieux D., Couplan F. Fasel J-B. /
Saveurs sauvages de la Gruyère / Editions de l'Aire / 1994

 

Consoude à la japonaise

 

Pour 4 personnes :

500g de feuilles de Consoude,

lavez puis blanchissez la Consoude 5 min à l'eau bouillante salée. Egouttez et coupez en lanières. Laissez refroidir.

Dans un bol préparez la sauce en mélangeant

-         50g de chair de crabe, quelques crevettes,

-         2 c.à s. de sauce de soja,

-         1 c.à s. d'huile de sésame,       

     Assaisonnez à votre goût :sel, poivre, curry.

     Versez la sauce sur la Consoude, brassez et servez.

Une préparation qui nous emmène au pays du soleil levant.

Bon appétit.


La consoude dans la Pharmacopée

 

Les usages  traditionnels sont :

Cicatrisation des plaies, élongations musculaires, hémorroïdes, suppuration des furoncles et des abcès, diarrhée, accélération de la guérison des fractures, troubles digestifs, eczéma, maux de gorge et gingivite (en gargarisme), troubles pulmonaires, stomatite aphteuse, ulcères variqueux.
Un des usages reconnus est la réduction de l'oedème et de la douleur causée par des ecchymoses ou des entorses.

 

Par voie externe  :

Onguent

La racine est utilisée à la fabrication d'onguents qui a des vertus, car elle contient de l'allantoïne, substance qui, stimulant la multiplication cellulaire, accélère la guérison, et, agissant comme inhibiteur bactérien, ralentit la croissance des bactéries jusqu'à ce qu'elles soient détruites.

La plante renferme aussi de l'acide rosmarinique, un acide phénolique qui a des propriétés anti-inflammatoires. La consoude est aussi très riche en mucilage (environ 29 %), une substance épaisse et visqueuse qui a des vertus émollientes.

La consoude contient en quantité non négligeable du potassium, du calcium, du magnésium, du cuivre, du zinc, du manganèse, du fer et du bore.


·  Préparations commerciales : onguent et teinture-mère contenant préférablement de 5 % à 20 % de consoude.

 

Compresses

·  Compresse maison : verser un litre d'eau bouillante sur 30 g de feuilles séchées ou 60 g de feuilles fraîches et laisser infuser pendant 10 minutes; tremper une compresse de gaze et appliquer durant une heure sur la partie à traiter. Renouveler toutes les 3 heures.

·  On peut aussi appliquer directement des feuilles hachées sur un furoncle, pour le faire suppurer.

 

     – Ne pas utiliser plus de 10 jours d'affilées et pas plus de 4 à 6 semaines (en tout) par an, car les pyrrolizidines sont absorbées par la peau.
     – dans le cas d'une plaie ouverte, certaines sources la recommandent pour cet usage, il est conseillé de limiter son application à 3 ou 4 jours.

 

La Commission E demeure le seul organisme officiellement mandaté par les gouvernements européen pour évaluer l'efficacité des plantes médicinales.  Elle reconnaît la consoude en application externe pour soulager les ecchymoses et les entorses.

 

Par voie interne  :

 

La racine de consoude renfermant des alcaloïdes toxiques pour le foie, les pyrrolizidines, son usage par voie interne est donc généralement déconseillé.

 

Compléments alimentaires :

Evitez une consommation de feuilles à long terme, assurez-vous de consommer des compléments à base de feuilles (et non pas de racine) de consoude officinale et privilégiez ceux qui sont garantis sans pyrrozilidine par leur fabricant.

 Si vous utilisez les feuilles, n'employez que des feuilles à maturité, car elles contiennent très peu de ces substances toxiques. Sachez aussi que les vertus de la consoude sous forme orale, bien qu'elles relèvent d'un usage ancestral, ne sont soutenues actuellement par aucune étude clinique.

 

Tisanes :

La tisane de consoude se prépare avec des feuilles séchées.

Infuser 100g/litre d'eau.

La recette traditionnelle consiste à faire bouillir 6 grandes feuilles fraîches dans un litre d'eau. Laisser refroidir et filtrer. Le thé se conserve une semaine dans un bocal hermétique au frais. On en boit 2 à 3 tasses par jour.

 

Le jus frais :

Le jus frais extrait avec un appareil se conserve 2 jours au plus.

 

Tisanes et jus sont utilisés pour soulager certaines douleurs arthritiques et semblent amener un relâchement musculaire.

La consoude est également adoucissante et propre à calmer la toux.

La consoude adoucit et cicatrise les ulcères d'estomac et d'intestins.

La consoude a une action sur le système nerveux central.

Ceci ne doit pas retarder l'établissement d'un diagnostic sérieux par un médecin.

 

Interactions avec des plantes ou compléments

·  Éviter l'usage simultané d'eucalyptus, car cette plante contient une enzyme qui peut théoriquement augmenter l'absorption des pyrrolizidines.

·  Éviter l'usage simultané d'autres plantes qui contiennent des pyrrolizidines, comme la racine d'orcanette, la bourrache, l'eupatoire à feuilles de chanvre, la jacobée, le séneçon vulgaire, le pétasite.

 

Interactions avec des médicaments

Aucune connue.

Les renseignements donnés dans ce document ne sont que pour votre information et ne constituent qu'une partie de l'information à considérer dans une situation thérapeutique. Ils ne doivent pas être substitués à un avis thérapeutique éclairé.   

                     

La Consoude : plante du jardin

 

Un petit coin de jardin réservé à la Consoude de Russie.

Plante vivace des lieux humides et ombragés de 0,30 à 0,80 m dont on utilise les racines et les feuilles.
La consoude peut être récoltée plusieurs fois par an, procurant une quantité appréciable de matériaux verts riches en matières minérales utilisables de diverses manières pour accroître la fertilité du sol et la croissance des plantes. Ses racines profondes puisent profondément dans le sol les précieux éléments nutritifs (surtout potasse) qui sont stockés dans les feuilles. Ces dernières sont utilisées dans les trous de plantation, comme activateur de compost, mulch nourricier, terreau , purin ou engrais liquide (plus riche que ceux à base d'algues marines) utilisables en fertilisation foliaire.

 

La Consoude de Russie est la plus riche des consoudes et, étant hybride, elle est stérile, ce qui évite le désagrément  d'être envahi de pieds indésirables. Elle est douée d'une productivité sans égale à condition de ne pas manquer d'eau: 2 kg de feuilles fraîches 4 fois par an en moyenne par pied. Les périodes de sécheresse stoppent la croissance. Le pied est très rustique: résistant à la sécheresse et aux inondations,  s' acclimate des zones tropicales jusqu'au régions fraîches (Norvège, Canada...), résiste au gel. Les problèmes de maladie de feuillage se règlent en coupant les feuilles.

Il est recommandé de planter une dizaine de plants dans un petit jardin familial. La multiplication peut être envisagée lorsque les plants seront bien établis. Facile à obtenir, une culture de consoude peut prospérer 20 ans: il faut par conséquent bien choisir l'emplacement de l'implantation.

 

Reproduction

La manière la plus populaire de reproduction est la division des racines. Soit on prélève une partie du plant, soit on coupe horizontalement le pied à une dizaine de cm de profondeur avec une bêche plate. Les racines qui restent bouturent sur place. Des petits fragments de racines de 5 mm de long et d'un diamètre équivalent  reprennent facilement. Autre méthode: mélanger des tronçons de racines de consoude à du terreau ou tourbe humide dans un sac ou sachet plastique fermé. Entreposées dans un endroit chaud, les boutures prennent racine et les feuilles poussent. Il ne reste qu'à mettre en place. Pour une bonne réussite, n'utiliser que des plants de forte vitalité.

 

Choix de l'emplacement

 

Pour le choix de l'emplacement, retenez si possible une place à l'écart, en bordure,  où elle peut prospérer des dizaines d'années sans être dérangée. Elle aime le soleil, mais supporte parfaitement l'ombre. Dans les pays chauds, le soleil direct risque d'être trop intense, et l'humidité est de rigueur. Elle peut mettre en valeur des endroits humides qu'elle affectionne. Elle supporte les endroits gorgés d'eau ou inondés au printemps. Le bord d'un ruisseau est également un endroit d'élection. La nature du sol lui est indifférente, bien qu'elle préfère les terres lourdes car les terrains sableux sont souvent trop secs. Elle ne craint pas la concurrence des adventices qu'elle étouffe, sauf peut-être l'année de plantation, où l'on prendra soin de la dégager suffisamment. Si vous avez su concilier les différentes exigences, le travail demandé par la consoude ne vous pèsera pas trop.

Période de plantation: toute l'année sauf période de gel. Les plants ayant souffert de la sécheresse estivale ont moins de vitalité au début de l'automne.

Les boutures ou éclats de racine seront recouverts de quelques centimètres de terre. Pour une plantation avant le départ de la végétation, on peut espérer, dans un climat parisien, une première coupe en juillet et une deuxième coupe en septembre. La première année, on se contentera d'enlever les hampes florales en laissant les feuilles. Le rendement ne sera appréciable que lorsque la plante aura pris de l'ampleur et surtout si l'eau ne fait pas défaut. La consoude est avide d'azote et la consomme à l'état brut. Elle supporte la rigueur de l'hiver sans problèmes. A partir de la deuxième année, le développement est très rapide si les conditions sont bonnes. Pour un rendement optimum, on coupe les feuilles toutes les six semaines. Le nombre de coupes dépend des conditions climatiques, mais quatre coupes sont un minimum. Si l'on recherche une teneur azotée maximale, on coupera les feuilles le plus jeunes possibles. On s'abstiendra de couper le feuillage à partir de l'automne pour que la plante reconstitue ses réserves.

 

Maladies

 

En cas de sécheresse, il pourrait y avoir  des attaques printanières d'altises.

La rouille (Melampsorella symphyti) peut causer des chutes de rendement important. Elle démarre au début de la saison chaude par des taches jaunes-oranges, puis les feuilles dessèchent. Il est habituellement recommandé de détruire les feuilles infestées de rouille, d'extirper la plus grosse partie des plants et de remplir le trou de cendres de bois ou d'un engrais potassique. Puis amender organiquement. Les racines qui ne manqueront pas de revenir seront assainies.

Les maladies apparaissent surtout sur des plants manquant de vitalité, affaiblis par un déficit hydrique ou alimentaire.

L'oïdium apparaît sur les feuilles les plus âgées avec les nuits fraîches et humides de l'automne quand les plants sont affaiblis par la sécheresse estivale. La meilleure défense est donc une alimentation adéquate. Si l'endroit n'est pas suffisamment ventilé, il faut favoriser l'aération. Couper les feuilles. Je les utilise malgré tout dans le purin.

 

La consoude le meilleur des Engrais

 

Le tableau ci-dessous montre à quel point la consoude est une petite merveille de la nature, capable de récupérer gratuitement les précieux éléments telle une pompe fonctionnant à l'énergie solaire. Les teneurs indiquées sont des moyennes car celles-ci subissent de nombreux facteurs de variation: climat, sol, saison, âge, composition... Avec ses profondes racines, la consoude ramène du sous-sol de nombreux oligo-éléments et minéraux. C'est surtout pour la potasse que l'effet consoude est le plus efficace. Le tableau ci-dessous en révèle l'extraordinaire richesse, d'autant plus qu'il existe peu d'engrais organiques potassiques.  Le rapport carbone/azote de la consoude fanée est de 9.8, soit celui d'un compost très mûr. C'est un "instant-compost": elle est utilisable en l'état (fanée) par le jardinier parce qu'elle ne provoque pas de faim d'azote.

 

 

% eau

% azote

% phosphore

% potasse

C/N

fumier

76

0,64

0,23

0,32

14

consoude fanée

75

0,74

0,24

1,19

9,8

compost de consoude

32

0,55

0,91

3,04

7,8

compost

76

0,5

0,27

0,81

20

 

Employée seule comme fumure, la consoude fanée réduite en foin, donne des résultats supérieurs en qualité et en quantité à ceux obtenus avec des engrais chimiques. Cette méthode peut également rendre des services pour les tomates, aubergines...

Le purin

C'est sans doute l'usage le plus aisé et le plus courant de la consoude.

Le purin est un engrais liquide fabriqué en faisant mariner 1 kg de feuilles dans 10 litres d'eau pendant 4-6 semaines. On le verse au pied ou on pulvérise sur le feuillage de tous les légumes racines et à fruits gourmands en matières nutritives. Il est aussi apprécié comme activateur de compost. Ce purin utilisé pur ne génère pas les risques de brûlures comme celui fait avec les orties. On peut y mêler des matières de toutes provenances: orties, mauvaises herbes sans graines, plantes condimentaires, comme estragon ou ciboulettes, fientes de volailles, poudre de sang, poudre roche pour désodoriser... (attention à l'overdose!). Il faut en principe brasser régulièrement pour favoriser une décomposition aérobie. Après quelques jours, un voile recouvre la surface du liquide odorant. En 2 semaines, le purin est prêt à l'usage. Mettez un couvercle ou une moustiquaire pour éviter la reproduction de moustiques et d'éristales. Le liquide est utilisable au moins 3 semaines.

Arrosez les pieds de tomate, concombres, courges, aubergines, poivrons, haricots, pois, céleris, bettes, pots de fleurs... Attention, les vapeurs d'ammoniaque risquent d'attirer certains parasites: mouche de la carotte, de l'oignon, du poireau, piéride du chou. Les tomates, elles, ne risquent rien! De plus, leurs besoins nutritifs atteignent un maximum en période de maturation. L'engrais liquide vient à point lors de cette fringale d'éléments nutritifs rapidement assimilable. Utiliser des bouteilles plastiques à fond percé plantées à leur pied. Pour l'engrais, les feuilles jeunes procureront plus d'azote que du feuillage âgé. Ne pas l'utiliser sur les plantes sensibles à l'azote.

L'effet du purin ne doit pas être vu uniquement sous l'angle traditionnel et chimique. Il apporte de nombreux oligo-éléments, mais est aussi un véritable levain de la vie microbienne du sol. Il faut cependant rendre attentif au fait que l'usage régulier a tendance à relever le Ph du sol en raison de son alcalinité. S'en souvenir pour les plantes acidophiles.

Le purin serait fatal aux pucerons (il est bon quand la fermentation ne mousse plus), lutte contre la cloque du pêcher (dilué à 10 %), activerait la croissance des plantes (diluer dans 20 à 50 fois d'eau)

 

Engrais liquide concentré

Un engrais liquide concentré peut être obtenu sans eau.

il convient de laisser se décomposer les feuilles sous le poids d'un objet lourd sans apport d'eau (peu efficace si les consoudes ont souffert de la sécheresse), procure un liquide sombre très riche à partir de 8-10 jours et pendant 6-12 semaines. Presque dix fois plus concentré que le purin, il convient d'en tenir compte pour l'usage qui est similaire au concentré d'extraits d'algues mais qu'il surpasserait sur la plupart des points. Le résidu est excellent pour le compost. On peut utiliser un fut percé et lester une planche avec un poids pour compresser la consoude.

 

Instant compost

La consoude fanée est aussi appelée "instant compost", car son rapport carbone/azote  est celui d'un compost bien décomposé. Ses feuilles fanées peuvent servir pour un lit  de fumure avant plantation.

 

Le compost

Le compost de consoude est d'excellente qualité, mais on l'utilise rarement de cette façon à cause du faible volume de compost obtenu (peu de cellulose). Il peut être introduit avec d'autres matières à composter. La technique suivante donne un excellent compost: humidifier la tourbe achetée en balles plastifiées, la mêler intimement avec des feuilles de consoude hachées ou broyées et remettre dans le sac d'origine. Tout comme la plante hachée, le purin d'orties se révèle être un  activateur de compost très apprécié...

  

Mulch

On peut utiliser les feuilles de consoude en mulching protecteur et nourricier sur bien des plantes. Cette technique rend les plus grands services pour les plantes possédant des racines superficielles risquant d'être endommagées par le binage. Le mulching est appelé à débarrasser des adventices et nourrir avantageusement les racines superficielles.

En incorporant des éléments verts riches en sucre et en azote comme les coupes de consoude, légumineuses, gazon..., on fournira les conditions nécessaires aux bactéries assurant la décomposition. Si vous disposez d'un hache paille, hachez paille et consoude en quantité égale.


05/07/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi